par GMCCCKW352 » 01 Nov 2017 00:59
[suite]
Recalibrage du collet [neck resingle]
Lors du recalibrage du collet des étuis, un soin extrême doit être prit pour vérifier que les collets sont parfaitement alignés avec le corps et ajustés à la chambre. Ce qui ne peut être si la parois du collet est plus mince d’un côté. Un collet d’étui calibré, que l’on ne recalibre que le collet ou que tout l’étui soit calibré par une matrice, est seulement a moitié terminé. Le collet doit âtre amené pour être à un diamètre un poil inférieur à celui du projectile. Pour le .30/06, utilisant des projectiles blindés de .3085 pouces de diamètre [7,84 mm], le diamètre intérieur du collet est usuellement amené à .307, .3075 ou .308 pouces [7,80; 7,81 et 7,82 mm]. Dans le même calibre, des projectiles coulés [en plomb, donc] avec gas check nécessitent un diamètre intérieur du collet de 311 pouces [7,9 mm]. Ce qui est fait en faisant pénétrer un expandeur durci [c’est à dire en acier durci], dressé au bon diamètre, à l’intérieur du collet en l’élargissant. Le procédé est un exemple de précision, et peut être exécuté au mieux avec un des outils standards du marché. Cette étape peut aussi être considérée comme une étape de vérification si on veut, car une certaine dose d’effort est nécessaire pour forcer chaque étui dans la matrice de recalibrage, et un autre degrés d’effort pour élargir le collet. Si un étui s’élargit trop facilement, il doit être écarté car il a un collet mou.
Plusieurs de nos outils d rechargement ne peuvent faire un bon travail sur certaines cartouches. L’outillage Pacific, ainsi que Bending & Mull et un ou deux autres fabricants, calibrent le collet et intégralement et évasent l’intérieur de l’étui en une opération. Dans plusieurs calibres cela provoque des fissurations du collets, car la surface de contact des matrices et plongeurs est trop faible, provoquant un excès de travail du laiton. Dans les années récentes deux firmes ont essayé de corriger ce problème et ont réussit à un degré remarquable. Si toutefois vous avez des outils qui ont cette ennuyeuse habitude, essayez de faire le recalibrage et l’évasement du collet dans deux opérations séparées et distinctes et avec un peu de chance vous ne détruirez plus vos étuis.
Attention, toutefois, à ne pas confondre ce problème avec la destruction du laiton par le mercure. Plusieurs étuis, si utilisés avec une amorce au mercure, se calibreront parfaitement, mais quand l’expandeur plongera dans le collet, ils se fissureront rapidement et énergiquement sur toute la longueur du collet. En utilisant un récent chargement d’étuis 7mm qui ont été amorcés en usine avec des amorces au mercure non corrosives et tirées, l’auteur a constaté que tous les étuis, quand calibrés le jours même du tire, voient le diamètre du collet réduire comme désiré, mais se fissurent rapidement quand l’expandeur est inséré.
Lubrification des étuis. Plusieurs rechargeurs aiment utiliser de l’huile sur leurs étuis - tandis que d’autres préfèrent la poudre de graphite. Je n’utilise ni l’un ni l’autre excepté les rares fois où je recalibre intégralement des étuis pour fusils. Mes étuis ne sont jamais nettoyés avec des produits acides ou autre chimie - je les essuies simplement pour enlever la saleté et c’est tout [ça eut suffire en PSF, mais en PN…]. Si ils sont essuyés juste avant le recalibrage - avec un chiffon propre avec une faible trace d’huile dessus - ils son facile à inspecter et recalibrer, et vos outils s’usent moins. D’autre part je n’ai jamais utilisé de la poudre de graphite parce que les rechargeurs qui l’utiliaient ans s’occuper des recommandations de certains fabricants d’outils ont trouvé que ça noircissait les étuis en pénétrant dans les pores du laiton. Peut-être que ça n’a aucun effet sur la pression du culot ou re recule de l’étui; mais comme le graphite est un antifriction solide, il peut avoir le même effet que des cartouches trop huilées insérées dans un fusil. Les effets d’une cartouche bien huilée quand elle est tirée dans un fusil rayé est discuté en détail dans le chapitre des pressions.
[légende de la photo page 31: le manque de soins dans l’utilisation des outils de recalibrage peut ruiner de bons étuis. Les deux étis à droite ont été entièrement plissés sans forcer en les mettant délibérément dans l’outil Pacific sans faire attention à l’alignement. Ces mutilations sont rare à l’usage. L’étui tout à gauche est plus courant , et c’est un étui juste inutilisable pour le recharger.
Durée des étuis:
Quelle est la durée de vie d’un étui tiré? C’est une des questions fréquemment posée. Franchement, je ne sais pas, et je n’ai jamais rencontré quelqu’un hasarder un avis. Il y a des années j’ai essayé de trouver la réponse par un test pratique. Dix étuis du commerce ont été choisit pour chacun des fabricants de cartouche .30/06 - Remington, Winchester, Western, Peters, et United States Cartridge Compagny. Ces étuis provenaient de lots d’étuis du commerce achetés en 1927. Les essais commencèrent le 5 mars 1927, [passage de la page 31 à la page 32] avec l’ensemble des 50 étuis rechargés avec une charge complète standard développant approximativement 50 000 pounds de pression [environ 3,5 tonnes par cm²]. Rien n’a été fait pour accélérer les expériences, mais les amorces d’origines ont été enlevées et remplacées par des Winchester N°35 NF, une amorce sans fulminate à peu près identique en composition à l’amorce N° 70 de l’Arsenal de Frankfort. C’est un modèle sans mercure mais corrosif, et il a été utilisé pour la très simple raison qu’il n’y avait pas d’amorces non corrosives disponibles à l’époque alors que j’avais sous la main plusieurs milliers de ces amorces Winchester fabriquées pendant la guerre.
[Légende de la photo page 32: 2tuis en mauvais laiton et de la guerre. Les étuis Krag 1918 étaient fabriqués par Remington. Ils e rencontrent souvent et ne doivent pas être utilisés si ils montrent le plus petit signe de rupture. A gauche et à droite, une rupture partielle. Au centre, une séparation complète du culot. S’il n’est pas équipé de lunettes de tir, l’homme derrière cette arme pourrait perdre la vue.]
De nombreuses charges furent tirées - avec des poudres variées comme les IMR 15, 15 ½, 16, 17, 17 ½, 18, 20, 1147, 1185, ainsi que des poudres expérimentales qui ne nécessitent pas d’être nommées. L’unique exigence était que tous les étuis devaient être rechargés en même temps et tirés en même temps, avec la même charge, et une pression de l’ordre de 50 000 pounds. C’était une bonne idée pour un essai, mais assez laborieux. Le test n’est pas terminé quand ceci est écrit, et je n’utilise pas ces étuis tout le temps, préférant des chargements développant moins de pression. A présent elles arrivent à leur quarante troisième rechargement [de mémoire, il me semble qu’en PSF on recommande de ne pas recharger à pleine charge plus de 5 fois un même étui - quand il n’a pas été réformé avant pour défaut. En poudre noire, tans que l‘étui n‘a pas de défaut, on peut recharger] avec des amorces Remington #8 ½ sans mercure et non corrosives, et le nombre des étuis ainsi rechargés est de quarante neuf, dont aucun ne présente des signes de défaillances ou d’efforts déraisonnables. Mon cahier indique que quand le trente deuxième rechargement a été tiré, ils ont été qualifiés comme du niveau du haut du classement du Manson [Discipline de tir réputée] Le seul étui qui a été réformé [il en avait 50 au départ, il en reste 49...] l’a été suite à un réglage incorrect d’un outil de recalibrage au cinquième rechargement, à la fin 1927, qui gauchit le collet et entraîna la réforme immédiate de l’étui.
On pourrait donc supposer que des étuis de fabrication récente peuvent être utilisés indéfiniment avec des composants modernes et avec un soin raisonnable. Pas un de ces étuis n’a été calibré intégralement, seule des charges complètes ont été utilisées, et ils ont été tirés dans le même fusil pendant les 34 premiers rechargement. Comme ils chambraient parfaitement dans un nouveau Springfield, ils ont été tirés dans cette arme après réforme du premier fusil. Et juste au cas où vous seriez enclin à l’analyse, chacun de ces 50 étuis - provenant de nos 5 fabricants civiles- ont vu passer 2200 grains de poudre, soi environ 1/3 de livre [environ 150 grammes] et ont donc résisté à un volume de gaz qui aurait développé dans la culasse une pression de 2 200 000 libre par pouce carré [environ 155 000 tonnes par cm²]. Ce simple petit test de duré semble avoir un long chemin à faire avant d’être terminé, car nous avons juste commencé à raccourcir les collets des étuis présentant des signes d’élongation. Essayer de trouver a consumer environ 15 livres de poudre coûtant 24 $, 2 200 amorces valant 7,92 $, et 2 200 projectiles assortis valant dans le commerce environ 59,40 $ - un coût total d’environ 82 $. Aucun de ces étuis paraît moins utilisable que d’autres dans mon stock qui n’ont tiré que deux ou trois fois. Ils seront utilisés jusqu’à ce qu’ils soient défectueux, avec un enregistrement des rechargements fait simplement pour le plaisir de le faire, et pour déterminer la durée de vue d’étuis standards dans de bonnes amorces.
Il y a quelques années, en commentant la durée du laiton des étuis à cartouche pour les calibres .30/06 et le.30/40, le colonel W.A. Tewes, directeur de l’institut balistique Peters, m’écrivit: « Leur durée de vie dépend des pressions auxquelles ils ont dues résister, de la quantité relative de métal, et de sa capacité à conserver son élasticité. Ils augmentent leur tendance à s’étirer par les utilisations successives, et commencent à être recuit par les tirs successifs ce qui leur fait perdre leurs propriétés d’origine… Il y a quelques années, dans des contrats du gouvernement, les spécifications demandées pour 5 étuis pouvant être rechargés vingt fois avant d’être rebuté pour tester le métal des étuis. Je ne rappelle pas que nous n’avons aucune durée de péremption, mais le collet des étuis nécessite une constante remise à longueur pour garder les collets dans les cotes, car ils seront inévitablement étirés avec les chargement comme les .30/06, .30/40, etc. »
L’auteur a toujours trouvé que les étuis Peters avaient un très bon recuit du collet, ce qui augmente la durée de vie quand on utilise des amorces sans mercure. Ca peut jouer sur l’allongement du collet, mais dans le test de durée de vie des étuis qui vient juste ‘être décrit, il n’y a pas eu d’allongement excessif du collet. Peut-être un choix heureux du laiton dans les 5 fabricants.
Bien d’autres étuis du même calibre ont montré des fissures et autres défauts qui ont provoqués [passage de la page 31 à la page 33] leur rejet après 5 ou 6 rechargement. Tous les efforts ont été fait pour analyser ces défauts, mais au final cela est due à un manque de chance. Certains étuis laiton du commerce sont meilleurs que d’autres. Certains ont eu une trempe adapté et une composition d’alliage idéale. Ils servent au mieux. D’autres étuis sont un peu trop tendre ou un peu trop dures, et rapidement développent des défauts. Il est cependant sûre de dire qu’un étui, s’il est utilisé uniquement avec des amorces sans mercure, et si il s’avère être de bonne qualité au début, peut endurer 25 à 50 rechargement dans la gamme de pression pour laquelle il a été conçut. Ca signifie qu’un étui de .30/06 à 55 000 livres par pouce carré [3,8 tonnes par cm²] durera moins, et qu’un à 35 000 livres par pouce carré [2,5 tonnes par cm²] durera plus. Ca veut dire aussi qu’un étui de .38 spécial durera plus à vitesse normale qu’à grande vitesse ou super vélocité [je suppose que ça veut dire vitesse supersonique…]
Les constats précédent sur la durée de vie des étuis sont une honte si on considère le célèbre étuis à cartouche fabriqué et utilisé par le maître artisan et tireur Harry M Pope. M Pope était depuis de longues années un ardent et enthousiaste tireur au fusil rayé Schuetzen [type de fusils utilisés dans une compétition de tire de précision à très grande distance]. Comme d’autres bons Schuetzenistes, il utilisait un unique étui, le chargeait sur le pas de tir, plaçait le projectile dans le canon plutôt que dans le collet, et mettait ensuite sa cartouche à blanc pour propulser son projectile spécial cibles. L’auteur pense que ce fameux étui de M Pope était un Ideal Everlasting, et était, bien sûre, plus ou moins fait à la main et plus résistant que les étuis étirés en usine actuels. Sans aucun problème, Pope a utilisé cet unique étui pendant des années et a un record d’approximativement 40 000 rechargement avec [bien au dessus des préconisations du Malfati. Mais il me semble qu’il rechargeait à la poudre noire, non?]. Le problème est cependant très différent avec un étui usiné par étirement et qui a le projectile sertit par son collet, ce qui nécessite de recalibrer.
[à suivre]
[si quelqu'un a des informations ou des documents sur ces étuis Ideal Everlasting ainsi que sur leur fabrication, je pense que ça mériterait un sujet car ils ont l'air intéressant...]