par El Chalado » 26 Nov 2015 03:26
Voilà, c’est fait. J'ai regardé "Le convoi sauvage".
Y-a juste la fin qui a été "un peu arrangée par rapport à la réalité historique, et le nom de Glass changé.
C'est bien la même histoire que "The revenant", jusqu'au foie de bison...
Typique de Hollywood de refaire ce qui est déjà bien fait !... Je préférerais qu'ils nous inventent des trucs nouveaux.
Mais bon, je vais pas faire ma bégueule et je vais allez le voir avec plaisir ce remake.
C'est plus trop souvent qu'on a l'occase de voir ce genre de film sur grand écran...
Car c'est un bon film, dans la même lignée que "Un homme nommé cheval, La fureur des hommes ou Jeremiah Johnson", en plus sombre.
Dès les premières images ça sonne vrai ; les tronches, les costumes, les décors et les dialogues [C'est plutôt des taiseux ces gars-là...].
Jusque dans les détails ça sent le vécu [le fusil chargé sans la baguette, en tapant la crosse au sol, après avoir graissé la balle à la salive...]
On sent bien que c'est pas un film calculé pour faire du fric, mais que le mec avait vraiment envie de raconter cette histoire !
C'était l'époque où la contre-culture battait en brèche l'Establishment et s'attaquait aux mythes mensongers "fondateurs"...
Désormais, Custer n'était plus le gentil et courageux héros victime de la cruauté des peaux-rouges, il redevenait enfin ce qu'il avait toujours été :
un boucher ambitieux qui se croyant destiné à la politique avait compris qu'en cassant de la tête-de-turc locale, les Sioux et les Cheyennes,
il se gagnerait des voix et le soutien de ses copains les gros "investisseurs" de l'Est qui lorgnaient sur les Blacks Hills...
Alors le Custer se trouve des coupsfaciles, les villages sans trop de bonhommes, avec plein de voix à moissonner. il fait le coup deux fois et les gros titres.
Mais quand il veut remettre ça à la Bighorn, il est tellement imbu de lui-même que ça lui vient pas à l'esprit que les Sioux sont pas si c.ns et qu'ien plus ils
avaient rameuté tous leurs copains. Alors forcément, il se prend une tôle, avec tous les pauvres types qu'il a embarqué dans son délire !
Si ça c'est pas un sale c.n !... Bon, j’arrête là cet intermède historique, mais lui, je l'aime pas !, ça se sent, hein ?...
Donc Bass [Glass]se retrouve largué sans son couteau et peut-être sans sa bi.e vu l'état dans lequel l'a laissé le Grizz !...
Et peu à peu il refait surface, sans trucs nazes. Tout ça tient plus que bien la route !
Harris en chie [y-a pas d'autre mot] sobrement et stoïquement vu le contexte, et Huston a un petit coté Capitaine Achab pas déplaisant.
Et puis ce bateau sur roues qui escalade la montagne, dans la brume, la neige et le froid, guetté par les Arikaras médusés...
Image surréaliste qui continuera à me hanter longtemps !...
Bref, comme vous voyez, j'ai passé plus qu'un bon moment. Donc à voir sans faute pour ce qui aiment l'ambiance coureurs des bois.