Histoire de la poudre

[Flintok]

J'ai peut-être mal cherché mais je n'ai pas trouvé sur ce forum des liens vers des documents retraçant dans ses grandes lignes, l'histoire des "poudres à canon", noire d'abord puis beaucoup moins noires.
C'est un sujet qui m'a beaucoup intéressé à une époque, je vous propose quelques documents :

- un texte assez général mais très bien fait et clair sur l'histoire de la poudre noire. Je ne connais pas l'auteur, c'est une trouvaille du moteur de recherche.

- l'article en trois chapitres sur la fabrication et la conservation des poudres à l'époque historique, proposé par l'Institut de Stratégie comparée;

- enfin, pour les vrais amateurs d'histoire que la lecture du français classique du XVIIIe siècle ne rebute pas, l'incontournable article sur la poudre à canon dans la grande Encyclopédie de Diderot et d'Alembert, Chap. XIII, 1765.

Si vous connaissez d'autres bons documents, je suis toujours curieux de lire sur le sujet !
Bonne lecture en ces temps pluvieux !

[Salman]

Merci pour le partage. Voici d'autres textes qui en parlent.
"De la poudre noire aux poudres modernes" – Un article de l'ONERA (Office national d'études et de recherches aérospatiales) qui résume bien l'évolution des poudres propulsives, du salpêtre aux composés nitrocellulosiques.

"La poudre à canon" par René Thévenin – Un petit ouvrage ancien (souvent consultable en ligne via Gallica) qui retrace les débuts de la poudre noire, son arrivée en Europe, et son usage militaire.

Manuel de Pyrotechnie Militaire (édition XIXe siècle) – Disponible sur Gallica.

[tini-tireur]

Très intéressants ces textes, merci du partage

C'est assez incroyable de voir la régularité de composition de la poudre qui était obtenue au 17e et 18e siècles avec des moyens aussi simples. En particulier je m'étonne toujours des méthodes de récupération du salpètre car c'est un fait bien connu en chimie: les sels solubles sont très difficiles à séparer. On comprend dès lors que jusqu'au 19e siècle il devait y avoir des difficultés à faire des tirs précis, mais il est probable que l'utilisation de poudre issue d'un lot de production permettait au moins d'avoir une composition à peu près constante et donc de faire des ajustements de chargements.

[rabitsky]

A supprimer

[rabitsky]

Jusqu'à la fin du 17° siècle, la qualité de la poudre était très inégale, d'autant plus qu'elle était payée au poids à des fabricants privés.
Pour mettre fin aux nombreuses tricheries, pour ne pas dire escroqueries sur la marchandise, Louis XIV ordonna que toute livraison de poudre soit soumise au test du mortier, un test rudimentaire consistant un tirer sous un angle de 45° un boulet d'un poids précis dans un mortier en bronze d'un calibre précis, avec une charge d'un poids précis, et de mesurer la distance franchie par le boulet.
Si celui-ci n'atteignait pas une distance minimum définie à l'avance par ordonnance, la poudre était refusée.
Autant dire que les poudres se sont alors vite améliorées, à tel point que la distance minimum a été régulièrement augmentée pour atteindre à peu près le double vers la fin du 18ème siècle.
Ce qui en dit long sur les abus qui avaient lieu avant.
A partir de ce moment, la qualité de fabrication n'a plus beaucoup progressé.
Les efforts se sont alors portés sur la conservation des poudres et sur la granulation plus fine à destination des armes portatives, surtout quand celles-ci ont commencé à être rayées, autorisant ainsi l'introduction dans les tirs d'une précision jusque là inimaginable.

[ducati900ss]

On pourra noter dans l'histoire de la PN un grand retour en arrière avec le dernier lot de S2 & S3 reçu : beaucoup moins performant et bien plus salissant !!!
Peut-être de la PN fabriquée un vendredi soir ou un lundi matin ???