En 1869, le journaliste britannique Henry Morton Stanley fut mandaté par le New York Herald pour retrouver son compatriote, l'explorateur David Livingstone, dont le monde était sans nouvelle depuis plusieurs années. L'homme avait été englouti par le continent africain lors de son exploration de la région du lac Tanganyka.
Stanley organisa son projet de façon très méticuleuse, comme une véritable expédition militaire.
Il ne partit de Zanzibar, sur la côte est de l'Afrique, qu'en janvier 1871, à la tête d'une troupe de 192 hommes, dont 12 soldats recrutés localement. 03 hommes blancs, dont Stanley, menaient les 05 convois.
Après un voyage de près d'une année, Livingstone est retrouvé vivant mais malade en novembre 1871.
Le récit de cette expédition, intitulé "Comment j'ai retrouvé Livingstone" est disponible sur internet en ebook libre de droit.
https://www.ebooksgratuits.com/details.php?book=1397
Page 61 du livre, Stanley énumère l'armement de l'expédition :
Notre armement était ainsi composé: deux raïfles à seize coups,
l'un de Winchester, l'autre d'Henry;
( ndr : la winchester modèle 1866 sporting rifle était un cadeau du consul américain à Istamboul, elle fut vendue aux enchères en 2002 pour le prix de 19 000 livres. )
trois carabines se chargeant par la culasse:
deux de Starr,
( ndr : probablement à cartouches métalliques, calibre .54 ou .56-52 spencer )
une deJocelyn;
( ndr : certainement à cartouches métalliques, calibre 56-52 spencer rimfire )
un raïfle pour éléphant, portant des balles de huit à la livre;
( certainement une arme à percussion, comme ci-dessous )
( ndr : arme d'époque, milieu du XIXème siècle )
( ndr : arme d'époque, milieu du XIXème siècle )
( ndr : réplique moderne, fabrication artisanale )
( ndr : un calibre 8, 8 balles à la livre, correspond à une calibre de 21mm, propulsant un projectile rond de 56g ou conique de 81g à l'aide d'une charge de poudre noire de 17 à 23g, à la vitesse initiale de 460 à 500m/s, https://en.wikipedia.org/wiki/8_bore )
deux revolvers; vingtquatre mousquets à pierre ; six pistolets, une hache d'armes, deux
sabres, deux poignards, (kammers persans, achetés par moi à
Chiraz); un épieu, deux haches américaines de quatre livres chacune,
deux douzaines de haches ordinaires, et vingt-quatre couteaux
de boucher.
Stanley ne donne aucune précision sur les révolvers, les mousquets et les pistolets.
Il mentionne, page 65, qu'il essaye sa winchester, en .44, sur un hippopotame. Touché 10 fois entre les oreilles, l'animal n'en ressentit aucun mal.
Il faut dire que la cartouche de ces armes, la .44 henry, propulse une balle conique en plomb de 13 à 14g au moyen d'une charge de poudre de 1,68 à 1,81g de poudre noire, donnant une vitesse initiale de 343m/s et une puissance à la bouche de 770 joules, à peine mieux qu'un colt walker ).
Stanley précise précédemment que la winchester et la henry, grâce à la grande capacité de leurs magasins, devaient servir essentiellement à la défense de l'expédition contre des attaques ennemies.
Bonne reprise du tir à tous.
Statetrooper