Lulu Berlu a écrit:Je me permets d'intervenir pour préciser une petite chose qui me semble importante...: aucune arme n'est conçue pour "point visé - point touché". Ce concept est en soi une ineptie car il exclut un des éléments primordiaux dans le tir : la visée propre à chaque tireur.
Tu parles d'or !
Normalement, avec une arme de poing ou d'épaule, sur une cible ayant un visuel rond, on vise la base du visuel, les éléments de visée distinct et la cible légèrement trouble - l'oeil n'adapte pas à deux distances différentes, c'est l'une ou l'autre.
A mon âge, je tire avec des lunettes de vue. J'en ai deux, j'ai deux visées différentes, l'une m'oblige d'ailleurs à mettre la tête un peu trop en arrière, je ne l'utilise donc plus pour le tir.
Si les impacts vont trop à droite, trop à gauche, trop haut, trop bas, dans la plupart du temps c'est la manière de visée du tireur qui est en cause.
Soit il ne distingue pas suffisamment sa hausse et son guidon, et donc il groupe sur le côté parce que le guidon n'est pas suffisemment bien centré, soit il groupe en haut ou en bas, dans ce cas, il peut s'agir d'une maivaise position.
Ce qui est classique, c'est que le tireur n'a pas suffisamment monté son arme au niveau de l'oeil directeur, il vise de haut en bas mais il ne s'en rend pas compte car il suffit de peu de choses.
Enfin avec nos armes, le changement de charge et de balle peut modifier l'emplacement du point moyen du groupement.
C'est ce que j'ai constaté avec mon Remington en tirant des balles rondes et des ogivales, la charge étant identique.
Bricoler son guidon est une opération irréversible qui doit donc être bien réfléchie, en se posant la simple question suivante: est-ce bien utile ? ou bien puis-je faire avec avec certaines charges ?
Quelle que soit la visée que l'on prend, l'essentiel est d'avoir au final la précision (le groupement avec un H + L le plus faible possible)
Cela acquis on cherche alors la justesse, amener le groupement sur le 10.
En principe, avec nos armes actuelles Pietta et Uberti (je parle pas des anciennes), si l'on doit prendre une contrevisée, elle n'est à priori pas excessive. Quand on connaît son arme, ce n'est pas un problème.
Ce n'est que si la contrevisée imposée est hors norme que l'on peut alors se poser la question du bricolage du guidon.
En essayant de ne pas la louper
mais en sachant qu'on ne peut faire machine arrière, rattraper un bricolage raté exige un bricolage encore plus aléatoire.
« Dieu a fait des hommes grands et d'autres petits, je les ai rendus égaux. » Samuel Colt