par GM15PN » 10 Sep 2017 10:18
D'abord le "calibre" indiqué pour nos réplique est le calibre mesuré en haut des rayures, et non au fond. C'est l'ancienne façon de définir un canon rayé, la pratique moderne donnant les calibres à fonds de rayures. Donc une réplique en .44" est en fait du .45", un .36" presque un .38"... Et en pratique on peut mesurer pour un canon donné à .44" des calibres réels de .448", .455" ou même .459" (Pietta 1858 "pas progressif") !
Le sous-calibrage des sorties de chambres de barillet étaient de règle sur presque tous les revolvers conçus au XIXme siècle, à percussion ou cartouche métallique. Notre réglementaire 1873 en est l'exemple type, mais même le Rast & Gasser de 1898 avait cette particularité.
Les concepteurs avaient constaté, ou espéraient, que les balles en plomb mou se tassent un peu lors de la prise de rayures, augmentant un poil leur diamètre. Et aussi que le plomb repoussé par ces rayures (assez épaisses et hautes) flue un peu latéralement dans les creux, du moins avec une balle longue.
C'était probablement le cas avec de fortes charges, et des balles ogivales. C'est, à mon avis, moins le cas avec nos charges réduites de précision et nos balles sphériques.
Je crois que les revolvers de Pedersoli et Feinwerkbau ont un diamètre de sortie de chambre assez proche du calibre du canon en fond de rayures. J'ai mesuré .447" (11,35mm) sur le barillet, pour .448"/.449" (11,40mm) à fond de rayures sur un R&S Pedersoli.
Pour Remington : il ne faut pas oublier que les cartouches de Gras utilisées à cette époque avaient un calepin papier qui entourait la balle. Il devait assurer un peu d'étanchéité lors de la prise de rayures. Mais je me vois mal calepiner nos billes pour nos répliques de revolvers !