orion a écrit:Une fois la scéance de tir achevée et rendu chez moi, je procède à la "lessive" : démontage du canon, immersion en eau chaude additionnée de lessive, écouvillonnage vigoureux ...
Nan, sans rire, pensez vous que le défenseur du fort Alamo soit aussi un passionné de taches ménagères ?
En plus des différents éléments apportés ci-dessus, il faut garder à l'esprit qu'anciennement, tous les objets du quotidien demandent un effort pour être utilisés ou gardés en bon état. La ménagère ne peut pas mettre son linge dans une machine à laver, elle doit le lessiver et le battre à la main dans un baquet (ou un lavoir si elle vit à la campagne). Les couteaux et les outils agricoles tranchant demandent d'être affutés régulièrement, et leurs manches en bois huilés pour résister à l'humidité. Pour écrire, il faut le porte-plume et le petit bidon d'encre qui va bien, et ceux qui ont déjà eu l'occasion d'en utiliser un savent que c'est quand même carrément moins pratique et moins rapide qu'un stylo à bille. Etc.
Les gens font habituellement ce genre d'opération lors des "temps morts", assez nombreux, où il n'est pas possible de travailler et où l'on peut facilement s'occuper les mains tout en discutant avec la famille ou les voisins (le fait de ne pas pouvoir se poser dans son canapé devant la TV devait un peu les aider à se motiver
). Par exemple, le soir au coin du feu lors des veillées ou pendant la mauvaise saison.
Bref, c'est un autre rapport aux choses et au temps. Je pense pas que le défenseur de fort Alamo ait été particulièrement contrarié de devoir nettoyer son arme, parce que c'était quelque chose qui allait complètement de soi pour lui et ses contemporains : rien n'est gratuit, ni facile, ni immédiatement accessible. Tu veux un truc qui fonctionne ? Va falloir apprendre à l'utiliser correctement, puis en prendre soin.
Ce qui n'empêchait pas certains velus de la paume de vouloir faire l'impasse sur les corvées d'entretien au profit d'autres activités plus tranquilles : des paresseux, il y en a toujours eu...