Je profite de ce que j'ai 15 minutes pour faire un retour de la dernière ogives que j'ai eu l'occasion de tester dans mon Sharps,
l'ogive Richmond Lab d'Eras Gone Bullets Molds.
Il s'agit, comme son nom l'indique, d'une réplique de l'ogive produite par les forces confédérées pendant la Guerre de Sécession pour leur propre copie de la carabine Sharps. C'est une grosse ogive (510 grains), qui n'a pas la forme de "sapin de Noël" caractéristique des balles historiques pour Sharps mais un loooong rétreint qui permet d'y coller plus facilement le papier. Elle est identique à l'ogive des cartouches manufacturées par la firme britannique Ely à la même époque.
Des cartouches montées avec les différentes ogives dont je vous ai parlé dans ce thread. De gauche à droite : Pedersoli, Lee, et EGBM Richmond Lab.Pour être franc, je n'ai pas réussi à avoir la précision que j'espérais avec cette ogive. Les meilleurs résultats ont été obtenus avec une charge de 65 grains de S2, avec des groupements qui font en général la taille d'un gros 9 à 50m. J'ai aussi fait un test à 100m : on tient grosso-modo le visuel de la C50 mais guère mieux.
Le meilleur carton que j'ai pu faire à 50 m, sur une C50, avec une charge de 65 grains de S2Outre les qualités modestes du tireur, il y a potentiellement deux hypothèses pouvant expliquer ces résultats moyens :
- l'ogive est une copie d'époque, et l'objectif de l'armée confédérée n'était probablement pas de faire de la précision avec leurs petites carabines ; la distance d'engagement pour des forces de cavalerie était de 100 yards maximum. Les cartouches papiers des Confédérés étaient des cartouches à culot replié, prévues pour être guillotinées par l'arrière du bloc tombant : pas l'idéal quand on recherche de la régularité.
- autre possibilité, un souci avec ma méthode de fabrication. J'ai coulé l'ogive dans un plomb un peu dur, probablement pas à 100% pur (je peux habituellement entailler sans problème mes ogives d'un coup d'ongle, c'est mou comme du beurre, mais là il fallait un peu plus insister pour arriver à marquer le plomb).
L'ogive est aussi collée au papier sur son large rétreint : l'ensemble étant très solide, il est possible que le papier ne soit pas bien découpée par les rayures du canon et qu'il reste un "empennage" derrière l'ogive.
En allant en cible, j'ai trouvé par hasard une de mes ogives par terre à quelques mètres devant les supports : on y voit bien des marques de prise des rayures ; et si elle présente encore des traces de colle, il n'y a plus de papier dessus (mais vous me direz, il a pu être arraché lorsque l'ogive a rebondi sur les pneus et la butte).

Bref, affaire à suivre.