L'arme :
Pour les non-spécialistes, le Scout est la version courte (1,09m) du Pensylvania. Celui-ci est à percussion, en calibre .45". C'est un fusil assez léger : 2,7Kg.
Arme achetée en kit. Montée soigneusement et un peu améliorée : stecher à portées polies, canon poli en interne, bouche rectifiée.
Les organes de visée :
En remplacement de la visée "crocodile" un dioptre basique à été installé, réglable en hauteur et un petit peu en latéral. Marque ? (ce n'est pas un Perdersoli). Il est assez pénible à régler. Guidon avec un insert en anneau sous tunnel, monté sur la saignée en queue d'aronde d'origine, donc dérivable.
Les conditions de test :
Sur un appui composé de deux sacs de sable (Natura, 17 €), posés sur une table de tir de 80cm.
C'est assez stable, mais il y a obligation de se mettre à genoux, et la tête penchée, cou tordu. D'où problèmes de vision avec mes verres progressifs (et mon âge!), et difficultés à épauler correctement (appui sur une des pointes de la plaque de couche : Aie !).
J'ai juste maintenu le canon avec un doigt ferme pour éviter son relèvement, au recul.
L"apprivoisage" de ces conditions de tir s'est faite tout au long du test. Mais un support plus haut, style benrest, aurait été le bienvenu : il permet de garder la tête plus droite et une position assise.
Tirs sur deux cibles C50 à 50m, 10 et 8 coups.
Luminosité variable (nuages) mais pas de vent.
Les chargements :
1,8g de PS2, une rondelle de carton, 1,3cc de semoule fine, une balle ronde de .442" en plomb pur dans un calepin de 0,27mm d'épaisseur et 21mm de diamètre (seulement !). Le calepin est fait de 2 épaisseurs de percale de 0,14mm à fibres croisées à 45°, enduit d'Alox pour le collage et la mise en forme, avec une dernière couche (très légère) de graisse HT. Facile à centrer et indéchirable !
Enfoncement un peu en force, mais régulier du fait de nettoyages systématiques entre chaque tir, effectués avec un patch sec. Tassage final assez léger.
Les résultats.
Première série de tirs :
Le 4me tir a été annoncé bas, donc n'est pas significatif.
Le 6me n'a pas du tout été annoncé comme incorrect : c'est donc un vrai flyer !
Le groupement des 8 autres impacts n'est pas terrible, mais la tenue de l'arme et ma visée sont loin d'être parfaites. Je dois m'appliquer !
Globalement les impacts sont un peu haut.
J'ai donc voulu modifier le réglage du dioptre en hauteur. Mais pour que le pavillon descende il faut desserrer la vis de blocage du réglage latéral, ce que je n'ai pas fait par crainte de modifier l'azimut. Fichu dioptre !
Deuxième série de tirs : (sur cible de récup, impacts de .22LR).
Les 2 premiers tirs (No 11 et 12) sont encore trop haut : je pense que le pavillon du dioptre ne s'est mis en place qu’après ces tirs. Un peu comme avec certaines lunettes chinoises qui n'appliquent de nouveaux réglages que progressivement, ou d'un seul coup mais après des chocs répétés !
Ensuite c'est le bonheur : les 6 impacts tiennent dans le 10, ou presque.
Pour ces derniers tirs la "dispersion" des impacts est probablement plus dûe aux erreurs de visée qu'aux défauts du canon ou du chargement : j'étais incapable d'annoncer une mouche ou même un 10 certain dans les conditions où je tirais.
Il m'aurait fallu monter une lunette (pas facile). Ou, au minimum, des conditions de visée et de tir plus confortables. J'y réfléchis pour pousser les tests.
Un Scout bien chargé a donc un bon potentiel en précision, malgré son canon court et assez léger. Après, son poids total réduit pénalise la stabilité de tir, et donc les scores possibles en match, à haut niveau.
Mais stabiliser debout sur 13 tirs une arme longue de 5 Kg type Tryon, ou de 7 à 8 Kg type carabine suisse n'est pas à la portée de n'importe qui, surtout s'il est pistolier à la base. J'en ai fait l'expérience !