par polemon » 30 Juil 2014 14:13
Je crois que c'est le contraire. La PN est déflagrante, sa vitesse de combustion est inférieure à la vitesse du son. Elle ne génère pas d'onde de choc (onde qui se déplace très vite dans l'air avant les gaz chauds sous pression). La PSF (si soumise à quelques bars) est détonante. Sa vitesse de combustion est plus rapide que la vitesse du son et génère de fait une onde de choc. Je ne suis pas balisticien, je ne fais que réciter ce que j'ai lu dans un livre.
Concernant le danger d'un vide d'air en PN entre la poudre et la balle, je crois que l'interprétation est la suivante (mais je n'en suis pas sûr) : la PN contient son propre comburant, le salpêtre. Elle peut donc brûler sous vide. Sa combustion, quoique rapide, est progressive car les atomes de carbone et de soufre trouvent à se combiner avec ceux du salpêtre (nitrate de potassium) au fur et à mesure que la combustion avance. S'il existe un vide d'air entre la poudre et la balle, au moment de l'allumage, la poudre encore intacte se trouve volatilisée dans l'espace vide. Les grains sont alors tous en contact avec l'oxygène qui les dégrade instantanément. On a donc une montée en pression instantanée et non progressive, ce qui peut être dangereux.
Concernant la PSF, la combustion est très différente. A 1 bar, la PSF brûle plutôt lentement. Mais dès qu'elle est emprisonnée, la pression monte et la combustion s'accélère. La pression monte donc à son tour, et la combustion prend une forme exponentielle. Pourquoi y-a-t-il un vide d'air dans la douille? Je ne sais pas. Peut-être justement pour laisser un peu de place afin que le début de la mise en pression puisse se faire puisque celle-ci est nécessaire à l'accélération de la combustion. Peut-être aussi la PSF a-t-elle besoin d'oxygène pour brûler, à la différence de la PN?