par rabitsky » 05 Nov 2022 19:26
Moi j'ai limé les marteaux sur tous mes Pietta.
Mon unique Uberti était déjà parfaitement réglé d'origine.
L'espace idéal entre la cheminée et le marteau se situe autour d'un quart de mm (entre 0,2 et 0,3 mm), ou encore autour de 10 milli pouces.
Pour une cheminée avec un pas de vis de 0,75 mm (Pietta par exemple), ça correspond à un tiers de tour.
Pour une cheminée avec pas de vis de 0,91 mm (Uberti par exemple), ça représente environ un quart de tour.
C'est utile de savoir ça pour justement pouvoir mesurer cet espace au fur et à mesure du limage du marteau.
Car mesurer cet espace, ou simplement le distinguer, n'est pas simple.
C'est pourquoi j'ai mis au point une méthode pour vérifier cet écart au fur et à mesure que j'avance.
Il faut d'abord s'assurer que les cheminées sont identiques en longueur à 0,1 mm près.
Je serre à fond une première cheminée. Je serre une seconde à fond avant de la desserrer de 1/8 tour pour l'allonger d'environ 0,1 mm. Je serre une troisième à fond avant de la desserrer de 1/4 tour pour l'allonger d'environ 0,2 mm. Je serre enfin une quatrième et dernière cheminée que je desserre de 3/8 tour pour l'allonger d'environ 0,3 mm. En principe c'est suffisant et on n'est pas au centième de mm près.
Mon test consiste à maintenir le marteau pressé contre une cheminée tout en poussant le barillet contre le marteau et en le tournant d'un côté ou de l'autre sur de petites amplitudes afin de sentir si le marteau bouge.
Si je sens ce mouvement au niveau du marteau, c'est qu'il y a contact entre le marteau et la cheminée.
Sinon, c'est qu'il y a un espace.
J'ai terminé mon réglage lorsque je ne sens plus le contact au niveau de la troisième cheminée mais que je le sens toujours au niveau de la quatrième.
J'ai procédé ainsi pour mes trois Pietta.
Je n'ai aucun incident de percussion et mes cheminées sont toujours en parfait état.
Ceux qui sont prêts à abandonner une liberté fondamentale, pour obtenir temporairement un peu de sécurité, ne méritent ni la liberté ni la sécurité. (Benjamin Franklin)