Réflexions au sujet des calibres :
Une balle plutôt "longue", souvent appelée "ogive" alors que sa section est plutôt cylindro-ogivale, nécessite assez nettement plus de force sur le levier bourroir qu'une balle sphérique, à calibre égal. Il y a en effet plus de plomb à déplacer lors de l'enfoncement-sertissage.
Le calibre d'une telle balle longue ne devrait donc être que légèrement supérieur au diamètre de sortie des chambres du barillet. Soit à mon avis .449" à .450" pour un Pietta (.451" grand maximum), ou .452" à .453" pour un Uberti. Surtout si les balles sont en plomb un peu durci !
Au sujet du poids des balles, et donc leur longueur :
Une balle de 350gr est une balle de fusil, pas de revolver. Elle va être trop longue pour passer dans l'échancrure de la carcasse, au cours d'un chargement "classique" sur la table de tir. Avec une presse, sans semoule, ça peut passer.
Les balles "ogivales" utilisables pour nos répliques sont nettement plus courtes, quelque soit leurs formes exactes, et leur masse va plutôt de 160 à 220gr. Les meilleures ont un petit rétreint à leur base pour faciliter l'introduction et le centrage.
Au sujet des balles "Minié" (ou à fond creux) :
Beaucoup de revolvers à cartouches métalliques de la fin du XIXme utilisaient ce type de balle, et le passage dans le cône de forcement ne posait aucun problème. J'utilise pour ma part des balles à fond très très creux dans mes MAS 1873, avec une excellente expansion en diamètre. Alors, pour compenser le sous-calibrage des sorties de barillet de nos répliques (à part celles "match" haut de gamme), pourquoi pas ? Les seuls problèmes sont que le fond creux rallonge la balle, et que les moules appropriés sont peu disponibles sur le marché.

Mais au final, pour la précision, rien ne vaut les billes ! Même dans les canons récents à pas dit "court".