Je rappelle les formes du modèle inline :

Les rayures très prononcées du canon (rayures de 0,53mm de hauteur !) m'ont posé quelques problèmes. Comment les remplir pour éviter toutes fuites de gaz ?
Des calepins épais, et même très épais, et assez compressibles m'ont semblé la seule solution.
Tous les tests présentés ci-dessous ont été effectués en stand, cible à 25m, sur table avec un appui léger sur une planche. Même charge, pour les deux pistolets utilisés ce jour là, de 0,85g de PNS2 avec 1,3cc de semoule fine en bourre. Nettoyage au patch sec entre chaque tir.

J'ai donc d'abord tiré avec le pistolet inline présenté, en utilisant des calepins pré-formés avec une couche externe de mon tissu préféré : 0,30mm de percale très serré et solide (tissage en 1000TC, coton égyptien), sur une couche interne de 0,40mm "élastique" de jersey d'ameublement extensible. Balles de .400" (10,16mm) en plomb pur. Pour rappel, le calibre à fond de rayures du canon est de .458" (11,63mm). L'enfoncement a nécessité une force assez importante (maillet + poussoir moyen au maillet + tige longue à la main).
La hausse n'avait pas encore été réglée avant cette première série de 5 tirs.

Le groupement est prometteur. Il y a un doublé dans le 7, et ce sont les impacts de mes deux premiers tir.
Aperçu des calepins avant et après le tir :

J'ai abaissé un peu la hausse avant le deuxième test. Celui-ci a été effectué avec des calepins encore plus épais (deux couches de 0,4mm), mais plus "mous" et nettement moins solides. J'ai utilisé un tissu de coton, de trame assez lâche, prévu pour des patchs de nettoyages. C'est très compressible, mais peu solide et offrant un passage facile pour les gaz. J'ai donc badigeonné à l'Alox au pré-formage... en espérant qu'il participe à l'étanchéité.
Les balles sont en .405" (10,29mm).
L'enfoncement est plus aisé qu'avec le type de calepin de la série précédente : maillet + tige moyenne et tige longue enfoncées à la main.
Série de 5 tirs :

Les impacts sont très dispersés dans le sens vertical, ce qui confirme les impressions de recul et de son irrégulières que j'ai eu lors des tirs.
Aperçu des calepins avant et après le tir :

Le calepin tiré est assez marqué, limite déchiré, et l'Alox est parti au niveau des reliefs de rayures : des fuites de gaz ont dû se produire. Des grains de semoule sont incrustés au cul.
Première analyse de la dispersion : soit une fuite de gaz irrégulière, soit un manque de "rétention" de la balle qui ne permet pas la totale combustion de la poudre, la pression restant insuffisante. Je vais tenter un autre produit d'imprégnation, ou un tissu externe fin mais plus résistant.
J'ai alors repris un autre pistolet de tir d'époque, plus "conventionnel" mais lui aussi avec stecher et hausse réglable.

J'avais déjà mis au point un chargement correct avec un calepin de 0,30mm de mon tissu fétiche (hyper solide !) et une balle de .462" (11,73mm). Les rayures de ce canon sont beaucoup moins proéminentes (calibre de 12,4mm à fond des 18 rayures hautes de 0,19mm), ce qui a facilité la mise au point. L'enfoncement de la balle se fait sans trop d'effort.
Le groupement principal est bon, mais encore un peu décalé à droite. L'impact dans la mouche est la première balle tirée, canon propre. Cela ne me semble pas trop mal pour un pistolet de 170 ans.
Aperçu des calepins :

Le calepin a parfaitement résisté... il est même réutilisable !