Grand-Père Fusil a écrit:Ok, oui, je comprends.
Je ne me représentais pas l'importance de cette histoire d'entrefer. A vrai dire, au début, je pensais qu'on pouvait changer la taille des grains de poudre pour avoir une combustion plus rapide, et donc une poussée optimisée dans des révolvers au canon plus court. Mais après je me suis souvenu que la résistance du barillet n'est pas infinie
J'imagine que ça doit commencer à avoir un impact avec les pistolets très court, type snubnose. Bon à savoir, même si la différence n'est pas excessive.
Est-ce que l'entrefer gaspille beaucoup de pression? Les rares fois ou j'ai tiré, une bonne partie de la fumée sortais de là.
On peut réduire la taille des grains dans une certaine mesure.
Nos revolvers modernes sont éprouvés pour ça, mais pas les vieux originaux du 19ème siècle aux aciers moins bons.
A condition de ne pas aller trop loin non plus.
La PNF4, très fine, est à éviter comme propulseur, surtout qu'on l'utilise plutôt pour amorcer des armes à silex.
En revanche, un Snubnose devrait profiter à merveille de la Suisse n°1, la poudre la plus fine utilisable en toute sécurité dans nos revolvers et pistolets.
L'entrefer gaspille de la pression, c'est inévitable malheureusement, d'autant plus s'il est important (ça parait logique), mais aussi lorsque le projectile passe plus de temps dans le canon, donc :
- d'autant plus que la charge est faible (si elle est trop faible, il y a même un risque de blocage de la balle dans le canon) ;
- d'autant plus que le projectile est lourd (s'il est trop lourd, même problème qu'au-dessus) ;
- d'autant plus que le canon est long, ce qui relativise un peu l'importance de la longueur, surtout si l'entrefer est important.
D'autres facteurs peuvent intervenir mais ce sont les principaux.
A noter aussi que l'encrassement favorise la réduction de l'entrefer, ce qui participe aux joyeux aléas du tir à la poudre noire.
Ceux qui sont prêts à abandonner une liberté fondamentale, pour obtenir temporairement un peu de sécurité, ne méritent ni la liberté ni la sécurité. (Benjamin Franklin)