jeanju25 a écrit:La carabine à été très abondamment décrite dans le Baudriot, et est indiquée comme telle ( rayures progressives).
Intéressant, j'ai cherché un peu partout sur le Net et je n'ai rien trouvé à ce sujet si ce n'est que la "technologie" (rayures progressives) n'a été (volontairement) introduite qu'à partir du milieu du 19e.
Imaginez qu'au 18e siècle, lorsque certains armuriers ont commencé à se pencher sur l'intérêt de rayures hélicoïdales, certains pensaient encore à l'époque que la balle cesserait de tourner dès qu'elle quitte le canon. Pour nous, qui avons un jour ou l'autre appris les notions d'inertie, c'est une idiotie digne d'un gamin du cours élémentaire, mais au 18e les cours de mécanique étaient tout autres.
Au passage, j'ai découvert il y a quelques temps que l'origine de l'introduction des rayures n'avait rien à voir avec l'effet stabilisateur pour la balle ! En effet, le premier bénéfice recherché était de gérer l'encrassement qui avait tôt fait de rentre très difficile l'insertion de la balle dans le canon après quelques tirs. Les rayures servaient alors à "contenir" la crasse en attendant un nettoyage. D'où le fait que beaucoup d'armes disposaient alors de rayures...droites !
Tout ça pour dire qu'en 1793, et malgré l'ingéniosité de M. Boutet, il est peu probable que les rayures à pas progressif aient été introduites. S'il s'agit en réalité de profondeur progressive c'est autre chose mais là encore, rien de moins sûr.
Un extrait du Boudriot aiderait à y voir plus clair.
