... Les Confédérés avaient beaucoup plus de revolvers fédéraux ou autres (stocks de dotation d'avant le début du conflit, prises de guerre, voire achats à l'étranger...) que de revolvers fabriqués par leurs soins (contrairement au Nord, pratiquement pas d’industrie métallurgique dans le Sud agricole...).
Sur les photos d'époque, on voit même parfois ces armes (Colts et Remingtons ...) portées avec le fourniment Fédéral complet (ceinturon, holster, poche à cartouches, bélières de sabre…), dont la boucle a été montée à l’envers de manière à renverser les lettres US (sur le même principe que les royalistes de chez nous qui collaient les timbres de la Marianne la tête en bas…), ou plus souvent remplacée par une boucle civile, . Pratique surtout en vigueur dans les guerilleras et les unités opérant sur les zones frontalières et les arrières Yankees. Mais pas qu’eux…
Vu le dénuement et l’isolement de plus en plus grands du Sud, la « récupe » sur l’ennemi devenait vitale et s’appliquait dans tous les domaines, dont l’armement et l’équipement. A l’exception des chaussures et bottes (Gettysburg, c’était pour des godasses…), les vêtements n’étaient presque pas concernés : face à la pénurie d’uniformes, des effets civils les remplaçaient (le tout mélangé et de plus en plus en loques au fil de la guerre…). Mêmes les « vieux » pistolets à un coup civils ont souvent repris du service (en attendant de trouver mieux…).
Les revolvers majoritairement vus sur les photos de cavaliers CS sont des 1851 suivis de Griswolds pour la troupe, de Remingtons suivis de 1860 puis de Le Mats (plus rares…) pour les officiers. Quasiment toujours à canons longs mais il y avait de tout, même des revolvers à broches (Cole Younger est resté fidèle à son gros Lefaucheux, avec qui il avait fait toute la guerre, jusqu’à ce qu’il se fasse serrer en 1876…).
De plus, les cavaliers Confédérés étaient très souvent bardés de pistolets, jusqu’à 5 ou 6 avec ceux d’arçon (au combat, ils n’avaient pas plus le loisir de se faire ch.er avec des barillets « de rechange » qu’avec les cartouches
papier de dotation. Si effectivement au Nord la stratégie d’emploi de la cavalerie privilégiait le sabre et les masses de cavaliers, celle du Sud devant compenser son infériorité numérique, à très tôt conduit à l’abandon du sabre au profit d’une très grande puissance de feu…). Dans le chaud de l’action, ils n’avaient pas toujours le temps de les ranger, et ils les balançaient sitôt vides pour en sortir un autre (ils avaient des revolvers de rechange, eux !...). Vues les boucheries, le mec qui avait eu le pot de s’en sortir vivant n’avait pas trop de mal à refaire le plein de flingues, avec le matos qui jonchait le sol. Et sur le même lascar, toutes les combinaisons étaient possibles…
Donc, ça laisse une bonne latitude de choix (en gros, la liste est sur la page d’accueil « Percussion »…).
A ma connaissance, le seul revolver purement « Confédéré » fabriqué en quantité assez grande pour être notable est le Griswold :
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Quant au holster, il est typique de ceux utilisé par les deux camps (en réglé générale, tous les cuirs sont toujours noircis au Nord et pratiquement toujours de cuir brut fauve pour les arsenaux du Sud. Les estampages US sont apparus bien après la fin de la guerre, les CS n’ont, à ma connaissance, jamais existés…). Chez les Confédérés, leurs rabats étaient parfois supprimés par leur propriétaire. On trouvait aussi pas mal de « Slim Jim » retaillés pour dégager le pontet et le chien (premiers holsters « Fast Draw » !...). Tout ça avec une multitude de fabrications locales et de « mixages »… Là aussi, il y a le choix !
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