Selon moi, et mon analyse des textes légaux français et des pratiques de vente des armuriers et des courtiers en armes agréés :
Un barreau, donc ce qui pourrait devenir un canon d'arme, mais non encore chambré, n'est pas classé. Qu'il soit rayé ou lisse. On peut le détenir, le couper... mais pas le chambrer, même si on détient aussi (librement) une fraise à un calibre correspondant.
Un mini canon est considéré comme une arme, au même titre qu'un pistolet ou fusil à mèche. Je pense donc qu'un morceau de barreau muni d'un bouchon de culasse et d'une lumière de mise à feu devient un "élément d'arme" classé.
Si le mini canon est une copie exacte d'un canon ayant existé dans le passé, et réalisé à n'importe quelle échelle, il semble classé en D-f (réplique d'arme de collection).
C'est en tous cas le classement qu'applique Naturabuy et les rares armuriers en ligne qui proposent à la vente des répliques de canons (en général non disponibles).
Et l'avis de l'UFA :
https://www.armes-ufa.com/spip.php?article529Mais, si ce n'est pas une réplique exacte, un mini canon devrait passer en C ou B selon la longueur de son tube, ou même en A si le calibre est supérieur à 20mm. C'est le cas pour le "fameux" canon en titane (s'il existe vraiment !), et semble-t-il pour celui que tu envisages, LOUISGUN, avec son tube rayé (pas d'époque et "améliorant la précision").
Je ne suis pas arrivé à trouver de texte de loi régissant précisément la fabrication des armes de catégorie D-f. L'article R313-28 du CSI est insuffisant.
Le passage au banc d'épreuve de St Etienne semble quand même obligatoire (Article R311-3 du CSI), ne serait-ce que pour pouvoir "bénéficier" d'une assurance en cas de problème.
Mais en cas de commercialisation, ou même de toute cession, il faut absolument qu'elles soient "agrées" (par le Service Central des Armes ?).
Pour fabriquer des armes ou éléments d'armes de catégorie B ou A1 il faut absolument être armurier agréé (R313-28).
A confirmer... et à méditer.