remington59 a écrit:dans la logique, l'arme doit être identique à l'original
la moindre transformation doit passer par le banc d'épreuve
je sais, il ne vont rien faire dessus, simplement regarder de visu
mais c'est comme ça
les fabricants auraient fait leurs boulots correctement au départ, on en serait pas là
Une réplique (reproduction en fait) ne peut pas être fondamentalement identique à un original, ce serait une contrefaçon, par définition.
Les originaux ne sont même pas identiques entre eux, il faudrait préciser un pourcentage d'exactitude pour essayer de trouver un peu de réalisme technique à cette notion ''d'identique'', qui est totalement inapproprié.
Et d'ailleurs, il était question d'aspect extérieur et de principe de fonctionnement pendant plus de 20 ans, pour rester cohérent avec la réalité.
Depuis 2018, la notion de ''identique'' a bien fait son apparition pour tenter de redéfinir la reproduction, mais sans définir la forme et le fonctionnement évoqués...on reste dans le vague.
Le paragraphe définissant le classement est le suivant...
f) Reproductions d'arme dont le modèle est antérieur au 1er janvier 1900 ne pouvant tirer que des munitions sans étui métallique, sauf celles dont la technique de fabrication améliore la précision et la durabilité de l'arme.
Ces reproductions d'armes historiques et de collection ne peuvent être importées, mises sur le marché ou cédées que si elles sont conformes aux caractéristiques techniques définies par arrêté conjoint du ministre de l'intérieur et des ministres chargés de l'industrie et des douanes et constatées dans un procès-verbal d'expertise effectuée par un établissement technique désigné par le ministre de l'intérieur, dans les cas et les conditions déterminés par l'arrêté interministériel prévu ci-dessus.
Les reproductions d'armes historiques et de collection qui ne satisfont pas à ces dispositions relèvent, selon leurs caractéristiques techniques, du régime applicable aux armes des catégories A, B ou C ;
En résumé, la vraie définition de la reproduction (caractéristiques techniques) est dans un arrêté conjoint de ministères, qui ne l'ont pas publié...
C'est plus simple, pour définir une catégorie, au doigt mouillé...
Et il ne faut pas non plus confondre la définition légale d'une réplique, avec les conditions spécifiques qui ne concernent que certaines épreuves de tir.
Il y a quand même longtemps que les armes dont la mécanique interne modernisée pourrait apporter potentiellement un avantage au compétiteur, sont régulièrement visées.
Le ressort à boudin, c'est plus économique, ça ne change fondamentalement rien au fonctionnement à percussion ou à silex, mais c'est interdit en compet si ça ne respecte pas les caractéristiques internes historiques.
Il y a des armes pour la compet, et d'autres, moins chères, pour la collec et le loisir.
Mais la compet etant un marché plutôt lucratif concernant les armes haut de gamme, il ne faut pas non plus s'étonner que certains soient tenté de pousser les limites de la réglementation des compet pour proposer des armes toujours un poil plus performantes que celles du voisin...
Jusqu'à que poil après poil, certains compétiteurs finissent pas trouver que ce frise l'abus, et commencent à faire des réclamations.
Ensuite, non, le banc ne concerne pas la moindre transformation, il ne concerne que la conformité des éléments principaux permettant le tir.
Si on modifie les caractéristiques d'origine du canon (longueur, calibre), de la culasse, la carcasse, le boîtier de culasse, oui, il faut repasser au banc.
Mais la législation échappe largement à la majorité, et il y aura toujours des personnes pour croire à plus de contraintes qu'il n'en existe, et propager leurs erreurs sans pour autant penser à mal.
La commission a été excessive dans son interprétation, on ne repasse pas une épreuve pour déplacer un accessoire de tir.