1914-2014 un siècle de guerre. Hors série du "Monde"

[dimitri]

Comme je passe ma vie dans les aéroports, ou en transit, pour mon boulot, je cherche à tuer le temps de la façon la plus intelligente...

J'ai trouvé récemment cela (donc on le trouve encore) et je recommande vivement !
C'est excellent, articles à dimension historique, comme analytique.


http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/11/22/un-siecle-de-guerre_3511728_3234.html

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[bistenfoil]

Et malheureusement, comme on veut donner des leçons à tout le monde, ce n'est pas fini...

[JLH4590]

en général un président ps est un va en guerre

[geanphy]

en général un président ps est un va en guerre

Et ceux de droite collaborent...

[dimitri]

Et malheureusement, comme on veut donner des leçons à tout le monde, ce n'est pas fini...

Perso, aller expliquer deux - trois p'tits trucs à un ramassis de théologiens pervers, grands aficionados d'égorgements rituels, ne me pose aucun problème psychologique, quand bien même il y a dans ce tas de M.... des p'tits gars d'cheu nous.
Rappelons à toute fin utile que notre invertébré/décérébré national voulait encore les aider , il y a peu....

Il y a justement de très bons articles dans ce numéro qui parlent de la transformation des conflits, des motivations de chaque camps et justement de l'absence de motivation (ou du refus des pertes humaines de son armée) dans le "camp" Occidental.

[dimitri]

Tiré de:
http://boutique.lemonde.fr/le-monde-hors-serie-les-guerres-10771.html

"Les leçons d'un siècle de guerre"
« La guerre est une chose trop grave pour la confier aux militaires. » On comprend en général, en creux, de cette phrase attribuée à Georges Clemenceau, que c’est aux hommes politiques de diriger la guerre plutôt qu’à ceux dont le métier est de se battre sur le champ de bataille. Si on réfléchit à cette phrase à l’aune du siècle passé, depuis 1914, on peut même dire que la guerre est une chose tellement grave qu’elle en est devenue surtout, au fil des ans, l’affaire des civils.
« Nul n’avait réfléchi aux conséquences de la victoire du civil sur le soldat le jour où le citoyen passe l’uniforme tandis que le partisan le quitte pour continuer à se battre sans uniforme », écrit Carl Schmitt (1888-1985), et le juriste et philosophe allemand poursuit : « Nul ne soupçonnait ce que signifiait le déchaînement de la guerre irrégulière. » Dans son livre Théorie du partisan (1963), précisant sa pensée, il explique que les Etats ont perdu le monopole de la conduite des guerres au profit du partisan, le combattant irrégulier. Carl Schmitt avait raison, la leçon de ce siècle de guerre (1914-2014), c’est l’affrontement du combattant irrégulier avec le soldat conventionnel qui se termine presque toujours par la victoire du premier, parfois sur le terrain militaire, mais le plus souvent sur celui de la politique. Extraordinaire paradoxe. Le mot qui résume parfaitement cet éternel combat de David contre Goliath, c’est l’asymétrie : pick-up Toyota contre chasseur Rafale, voitures piégées contre drones armés, Kalachnikov contre tanks. Les militaires, qui savent compter, parlent maintenant de « guerre de quatrième génération » pour qualifier ces conflits où ils affrontent des opposants armés d’une idéologie ou d’une religion.
La deuxième leçon de ce siècle de guerre est que, si la guerre est devenue l’affaire des civils, ils en sont aussi les principales victimes. Effectivement, si on regarde la longue période, ce n’est pas nouveau, le pillage, le viol, le massacre, la barbarie en général sont de toutes les guerres et notre siècle a été à la hauteur des précédents en y ajoutant « l’atout » de la démographie et de la technologie. Au sortir de la « grande boucherie » de 14-18, on répétait sur tous les tons : « Plus jamais ça. » Puis on a tenté tout au long du siècle de réglementer la guerre : de la SDN à l’ONU, des conventions de Genève à la Cour pénale internationale. C’est la troisième leçon de ce siècle, malgré les législations internationales, les innombrables missions de paix avec leurs casques bleus, la communauté des nations n’a pas réussi à interdire la guerre. Ou à limiter l’exercice aux « guerres justes ». Certes il y a de moins en moins de guerres et elles sont moins coûteuses en vies humaines, mais un conflit continue à chasser l’autre sur nos écrans.
Puisqu’elle est, de plus en plus, l’affaire des civils, la guerre méritait que Le Monde y consacre un hors-série que nous avons conçu en écho au thème des « Rendez-vous de l’histoire » de Blois. Parce que son analyse et son récit ne doivent pas être réservés aux militaires et qu’elle est aussi le champ d’expression des philosophes, des photographes, des journalistes, des artistes. Qu’elle est, au final, l’affaire des citoyens, trop souvent indifférents alors qu’elle peut, à tout moment, faire irruption dans la vie de chacun.
Pour étudier ce siècle de guerre, nous avons fait appel à des historiens, Hervé Drévillon, Christian Ingrao, Andrew Bacevich, Denis Peschanski, mais aussi à des écrivains, Atiq Rahimi et Velibor Colic, au neuropsychiatre Boris Cyrulnik et au géopoliticien Gérard Chaliand. Les textes de théoriciens de la guerre que nous publions, de Clausewitz à Raymond Aron, éclairent le champ de bataille, mais le dernier mot restera toujours au mystérieux Chinois Sun Zi (IVe siècle av. J.-C.), qui explique que la première règle de l’art de la guerre, c’est d’éviter la guerre."
Michel Lefebvre

[bistenfoil]

Perso, aller expliquer deux - trois p'tits trucs à un ramassis de théologiens pervers, grands aficionados d'égorgements rituels, ne me pose aucun problème psychologique,

Ben à moi, si. C'est aux pays arabes de gérer ce genre de choses. Que dirions-nous si une armée étrangère débarquait chez nous un beau matin pour gérer le problème Corse ou la crise des banlieues ? Occupons-nous plutôt de nos problèmes et laissons-les se débrouiller entre eux.

« Nul ne soupçonnait ce que signifiait le déchaînement de la guerre irrégulière. » Dans son livre Théorie du partisan (1963), précisant sa pensée, il explique que les Etats ont perdu le monopole de la conduite des guerres au profit du partisan, le combattant irrégulier.

Pourtant, Napoléon en avait fait les frais en Espagne, il y a 2 siècles de cela...

[geanphy]

Quand un état appelle au secours, il est tt de même de notre devoir de l'aider... sinon, qui sommes-nous ?

[dimitri]

Perso, aller expliquer deux - trois p'tits trucs à un ramassis de théologiens pervers, grands aficionados d'égorgements rituels, ne me pose aucun problème psychologique,

Ben à moi, si. C'est aux pays arabes de gérer ce genre de choses. Que dirions-nous si une armée étrangère débarquait chez nous un beau matin pour gérer le problème Corse ou la crise des banlieues ? Occupons-nous plutôt de nos problèmes et laissons-les se débrouiller entre eux.

Evidemment qu'il ne s'agit plus de débarquer où que ce soit.... en tant que professionel tu dois savoir qu'il y a d'autres méthodes un peu plus adaptées.
Je t'informe que les F spéciales sont déjà sur place...
D'autre part il faudra démontrer qu'il s'agit d'un pays Arabe, composé de populations Arabes (du moins tant que le nettoyage ethnique en cours ne sera pas porté à son terme).....

"Que dirions-nous si une armée étrangère débarquait chez nous un beau matin pour gérer le problème Corse ou la crise des banlieues ?"

[/quote]

Justement, comme tu le vois, le monde a un tantinet changé, nos banlieues , on en retrouve une petite partie délocalisée là-bas (Il y a un siècle, ce fait aurait pu contribuer à déclencher un conflit majeur).
Quant à ceux qui subventionnent cette boucherie ils subventionnent aussi: (je te laisse deviner: un pays, un club de foot, des départements limitrophes d'une grande ville célèbre........)
Les données stratégiques associées à un front et des frontières sont définitivement caduques. La remarque de Carl Schmitt est visionnaire.

[bistenfoil]

Quand un état appelle au secours, il est tt de même de notre devoir de l'aider... sinon, qui sommes-nous ?

[patrick24]

Quand un état appelle au secours, il est tt de même de notre devoir de l'aider... sinon, qui sommes-nous ?

Qui sommes nous?....Et bien helas..plus grand chose. Non seulement on a plus d'intérêts, a sauver, financer, soigner la veuve et l'orphelin dans le monde entier. Mais le plus fort, c'est que l'on en a plus les moyens. Cela se fait encore, pour que nos politiques puissent gonflés la poitrine, comme dit Hollande "on le fait parce que, on EST la France" .70 pour cent des Français sont pessimistes pour l'avenir...je suis de ceux la....on va tout perdre petit a petit. Mais au plus haut de l'etat, on aurait pas hésiter a balancer une cinquantaine de missiles "scalp" sur la Syrie Bien sur, et heureusement des risques tres modérés pour nos pilotes de chasse.....Mais a 850000 LE MISSILE faites le compte.....Bref...de quoi financer, les hôpitaux de nos campagnes en difficulté. Plus de gendarmes et de police dans nos quartiers TRES chauds, ect...ect...on est devenu ridicule, avec notre interventionnisme a tout va.....et en plus,on ne fait que deplacé les problemes

[bistenfoil]

Je plussoie.

[remington59]

moi aussi, je plussoie

comme récupérer toute la misère et problème du monde

alors que l'on est même pas capable de donner du boulot et logement à ceusses qui sont sur place

[dimitri]

D'une certaine façon, je me sens plutôt rassuré que personne ici sur ce forum,
ne soit chef d'état major......

Un coup à reconstruire la ligne Maginot au 21ème siècle (déjà qu'elle a superbement fonctionné dans les années 30)

[geanphy]

. Mais au plus haut de l'etat, on aurait pas hésiter a balancer une cinquantaine de missiles "scalp" sur la Syrie Bien sur, et heureusement des risques tres modérés pour nos pilotes de chasse.....Mais a 850000 LE MISSILE faites le compte....:

De quoi relancer le commerce exterieur...