...ça y est, j'ai craqué mon slip, comme toujours la gagnante est l'arme la plus improbable : j'avais le choix entre un Lepage bondini ; un Lepage Pedersoli ou un underhammer bondini, tous d'occasion...lequel je choisi : le underhammer !
J'aime bien l'idée d'une arme rustique et simple de la dernière chance...planquée au fond d'une botte, qui sent la poudre et les pieds !
Un coup bonus, le temps de recharger un remington, à la précision moins diabolique que le Lepage, mais avec beaucoup de caractère ! Calibre 36 comme mon Palmetto, donc j'ai tout le matériel qu'il faut pour le rechargement.
La détente semble bien merdique, mais sur une arme au mécanisme aussi simple, tout est bricolable. Il semblerait aussi que le grand ressort de pontet ai des loupé dans la percussion de l'amorce, car il n'est pas assez pêchu!
Je ne vais pas la mettre dans une botte, mais dans mon carquois...histoire de définitivement faire la paix entre les cow-boys et les indiens !
articles d'époque à son sujet :
"POUDRE NOIRE Mais ce type de tireur est bien loin de constituer la majorité des amateurs de répliques. Beaucoup aiment l'originalité et la légende. Aussi après l'acquisition des inévitables Colt, Remington et autres Winchester, l'amateur se tourne vers leur complément, la période traitant de la conquête de l'ouest, aux Etats-Unis étant la plus prisée. Alors on commence avec un Derringer philadelphia (le plus célèbre), une carabine Sharps ou Gallager, un pistolet ou fusil Kentucky (avec un brin de nostalgie pour les coureurs de plaines et les vastes etendues sauvages). Puis vient une poivrière (Ethan Allen ou Astra) et pourquoi pas un pistolet de botte comme le ASHABELL- COOK que nous propose actuellement Paolo Bondini. Ce pistolet, assez bizarre et irrationnel avec son chien inférieur a bel et bien existé. Ce n'est absolument pas une invention moderne. Son appellation de pistolet de botte semble tout à fait justifiée de par son anatomie très longiligne dépourvue d'aspérités par trop saillantes. Le port des bottes, étant chose courante en ce temps-là, l'arme pouvait rencontrer un certain succès en raison de son port relativement discret et confortable. Avec les innombrables versions de pistolets Derringer de tous calibres existant alors, il constituait un armement de dernière chance supplémentaire. PRESENTATION Boîte carton, sachet plastique et huile en abondance, constituent la protection du ASHABELL-COOK au sortir de l'usine. Le pistolet se présente sous la forme d'une assez vilaine chose en forme de longue barre octogonale terminée par une crosse d'aspect très moderne pour une arme conçue au dix-neuvième siècle. Le chien très tortueux est placé sous le canon, et le pontet très large protège une détente de généreuses dimensions. La finition semble assez bonne dans l'ensemble. Bien que réalisée en hêtre, la crosse est bien veinée et teintée. Le bronzage est correctement réalisé et les angles du canon restent vifs après le polissage. Le jaspage du chien et de la détente est également fort acceptable. PRISE EN MAIN - EQUILIBRE Avec sa poignée pistolet bien proportionnée et pentée, notre pistolet a une excellente prise en main. L'arme saisie rapidement et fermement pointe naturellement vers la cible en alignant correctement les organes de visée. Equilibré à seulement 50 mm de la détente malgré une longueur totale de 333 mm, elle n'a pas tendance à piquer du nez et une visée assez longue peut être envisagée. La détente placée un peu loin ne favorise pas les tireurs aux petites mains et la face arrière du pontet gêne assez désagréablement le majeur de la main enserrant la crosse. En somme rien n'est jamais parfait. ORGANES DE VISEE Au regard de la rusticité du reste de l'arme, ils sont assez complets. Le guidon en laiton est monté à queue d'aronde à 10 mm de la bouche du canon. On peut donc le régler en dérive. Il est de forme rectangulaire et mesure 2 mm d'épaisseur pour 5 mm de hauteur. La hausse est également montée à queue d'aronde et réglable en hauteur à l'aide d'une crémaillère. La visière est munie d'un cran de mire rectangulaire large de 1,8 mm. Guidon et hausse déterminent une ligne de mire de 250 mm avec une netteté de visée tout à fait acceptable. ENSEMBLE ARME Le canon est l'élément principal de l'arme à tous les points de vue, puisque toutes les pièces y sont rattachées. Il est de forme octogonale et ses dimensions extérieures sont de 21,4 mm d'épaisseur sur
plats pour une longueur totale de 300 mm. L'âme profonde de 1501nm est alésée au calibre 36 théorique. Le calibre réel étant de 9,42 mm à fond de rayures pour 9,20 mm à leur sommet. Au nombre de six, ces rayures de 1,5 mm de largeur sont correctement brochées. Elles sont peu profondes pour une arme à poudre noire mais nous verrons, lors des essais, qu'elles remplissent bien leur rôle grâce à un calibre réel assez serré. La crosse est solidement maintenue en place par une longue vis traversant la poignée et elle épouse parfaitement les flancs du canon. Les ajustements sont très bons dans l'ensemble et le bronzage bleu noir des parties métalliques fort bien réalisé. La cheminée est vissée sous le canon, au centre d'une coupelle destinée à dévier les gaz vers le bas au départ du coup. MECANISME PLATINE La platine est vraiment réduite au minimum fonctionnel. Il serait difficile de faire plus simple. Chien et détente s'articulent sur deux axes traversant transversalement le canon à l'arrière du bouchon de culasse. La percussion est assurée par le pontet qui remplit la fonction de grand ressort. Quant, à la détente elle est rappelée par un ressort en corde à piano des plus simplistes. De par sa forme, le chien s'arme très facilement avec l'index de la main gauche mais le pontet-ressort de par sa faible épaisseur occasionne une percussion beaucoup trop molle. La course du chien de 26 mm est tout à fait dans les normes d'une arme de poing à percussion. Quant au départ, malgré un bon tarage (1 400 grammes) il est lamentable. Ça gratte, ça traîne pour décrocher de manière très irrégulière. La cause en est simple, le cran d'armé ne mesure pas moins de 2 mm de profondeur avec un polissage quasi-inexistant des parties frottantes. Alors avis aux amateurs : à vos limes et pierres à huile. ESSAIS AU TIR Ne nous leurrons point. Le Ashabell- Cook n'est absolumentpas conçu pour réaliser d'emblée un 98/100 en conditions officielles. C'est avant tout un instrument de loisir. Alors jugeons au mieux de ses possibilités dans ce contexte qui doit rester le sien. Après pas mal d'essais où la plus grande difficulté fut de s'adapter à la détente, j'ai effectué plusieurs séries de treize balles, les dix meilleures étant retenues en comptant le cordon centre impact. Les projectiles sont des balles rondes LYMAN 375 RB graissées au suif par roulage dans une boîte métallique en contenant quelques mm. Les charges sont préparées à l'aide de poudre noire qualité forte coiffée par une bourre en feutre, légèrement surfée et découpée à l'emporte-pièce de 10 mm de diamètre. Pour l'amorçage,les traditionnelles RWS 1075 sont abandonnées au profit des Nt'55, celles-ci plus longues permettent un meilleur forcement sur la cheminée. Cela évite de voir tomber l'amorce par terre à l'armement du chien (n'oublions pas que la FICHE TECHNIQUE MODELE : Ashabell-Cook FABRICANT : PAOLO BONDINI IMPORTATEUR : BEDEC — 4 rue de Laborde 75008 PARIS CALIBRE : 36 (réel 9,42 mm) CAPACITE : 1 coup TYPE : Pistolet à percussion LONGUEUR TOTALE : 333 mm HAUTEUR : 139 mm EPAISSEUR : 37 mm LONGUEUR CANON : 300 mm (âme 150 mm) LONGUEUR LIGNE DE MIRE : 250 mm POIDS it VIDE : 960 grammes ORGANES DE VISEE : Hausse réglable en hauteur par crémaillère. En dérive au maillet. Cran de mire rectangulaire. Guidon rectangulaire monté à queue d'aronde. MATERIAUX : Pièces métalliques acier bronzé sauf chien et détente jaspés, guidon laiton crosse : hêtre teinté. MARQUAGES : Pan supérieur droit : P.BON- DINI — Made in Italy Pan supérieur gauche : Cal 36 — Black powder only Pan inférieur : N°de l'arme et poinçons du banc d'épreuve. percussion se fait par le dessus de l'arme). Pour le chargement, il faut se procurer une tige assez robuste (laiton par exemple, proscrire l'acier qui détériorerait rapidement les rayures) car le projectile, légèrement surcalibré nécessite un effort assez important pour être amené au contact de la charge. Les résultats m'ont assez surpris et avec un peu d'habitude il est tout à fait possible de loger 10 balles dans le visuel de la C 50 à 25 mètres. Ce n'est pas si mal surtout avec un départ aussi déplorable. Heureusement que les organes de visée nets et un intérieur du canon bien fini viennent à la rescousse. CONCLUSION Peu coûteux (environ 500 F) le Ashabell-Cook peut venir compléter une collection de répliques assez variée. Original dans sa conception et son utilisation, il permet de s'adonner aux joies de la poudre noire tout en autorisant des résultats honorables. Points à améliorer : le départ vraiment mauvais et le ressort du chien trop faible qui occasionne de nombreux ratés de percussion. Francis LARDY 0, eo Y.N. -Porte. bd L71 » «, 975 R.e 84/400. 1%9 1 6.11 Nous remercions les Ets BEDEC pour le prêt de l'arme nécessaire aux essais. RESULTATS PROJECTILE o REEL CHARGE GROUPEMENT SCORE LYMAN 375 RB 9,48 mm 0,70 PN forte LYMAN 375 RB 9,48 mm 0,90 PN forte H 9 8 + L 13 3 = 231 mm H 12 3 + L 106 = 229 mm 84/100 86/100
Bon ! le Lepage ce n'est que partie remise...pour l'année 2019 !